Rasterisation d'entités en 3D

Dans ArcGlobe, vous pouvez consulter des données vectorielles sous forme de rasters. La rasterisation des couches d'entités dans ArcGlobe vous permet de conserver toute symbologie cartographique que vous avez pu enregistrer dans ArcMap. Elle représente également une méthode efficace pour draper des entités à la surface du globe. Par défaut, les points, lignes et polygones 2D sont ajoutés dans ArcGlobe en tant qu'entités rasterisées ; les points et lignes 3D sont ajoutés sous forme de vecteurs.

Dans ArcGlobe, vous pouvez également convertir des données vectorielles en données raster pour l'affichage. Cette fonction est également prise en charge dans ArcScene. La conversion de données dans un format raster logique est aussi l'approche recommandée pour la plupart des tâches d'analyse.

L'affichage d'entités sous forme de rasters revient à draper une grille qui contient des cellules carrées sur la zone d'étude. La taille des cellules carrées et le type des données vectorielles représentées a une influence notable sur l'efficacité visuelle de la couche. Lors de l'utilisation d'ArcGlobe pour représenter rapidement des vecteurs rasterisés, vous avez la possibilité de maintenir une taille d'unité de carte fixe pour les entités afin de représenter des zones précises (comme définir une échelle de référence dans ArcMap) ou de maintenir une taille en pixels vous permettant de toujours voir l'entité quelle que soit la distance à laquelle elle se trouve.

La conversion de vecteurs en jeu de données raster est un peu moins dynamique. Un code est assigné à chaque cellule selon la ou les entités contenues dans chaque cellule du raster. Le code ou la valeur d'une cellule est une valeur numérique qui correspond à un type d'attribut. Chaque cellule représente alors une partie spécifiée du monde et peut être de toute taille que vous définissez. Il existe le risque de perte de précision quand plusieurs entités coïncident dans la même cellule. Si le premier élément à prendre en compte lors de la conversion de vecteurs en rasters est lié aux exigences de l'analyse, vous devez tout de même être conscient de la manière dont le jeu de données raster représente les entités dans la vue. Par exemple, si vous avez défini une petite taille de cellule pour les entités ponctuelles clairsemées, elles semblent "disparaître" lors d'un zoom arrière.

Ci-dessous, vous trouverez des informations supplémentaires sur la manière dont divers types de géométrie sont traités lorsqu'ils sont représentés sous forme de rasters.

Données ponctuelles

Les données ponctuelles représentent tout objet avec des coordonnées connues qui, à une certaine résolution, apparaissent uniquement comme un point. Bien qu'un puits, un poteau téléphonique ou l'emplacement d'une espèce de plante menacée soient des entités qu'il est possible de représenter sous forme de points à certaines résolutions, elles auront en fait une surface à d'autres résolutions. Par exemple, un poteau téléphonique vu depuis un avion situé à deux kilomètres d'altitude est représenté par un point, alors qu'il est représenté par un cercle si l'avion vole à 25 mètres d'altitude. La résolution à laquelle un objet point se transforme en surface est importante pour déterminer la taille de cellule.

Lors de l'affichage de points en tant que raster dans ArcGlobe, la taille géographique du symbole de point et la taille de cellule raster sont combinées afin de créer l'image rasterisée ajoutée à la vue. Si les symboles et les tailles de cellule sont petits, les points disparaissent lorsque vous effectuez un zoom arrière sur la couche. Si les symboles sont grands et les tailles de cellule petites, vous observez les points à des distances plus importantes et ils prennent progressivement un aspect plus fin lors d'un zoom avant. Si les symboles et les tailles de cellule sont grands, vous observez les points à des distances importantes et ils gardent une apparence grossière lors d'un zoom avant.

Lors de la conversion de points en raster pour un usage dans ArcGlobe, les symboles n'ont plus d'importance et seule l'étendue de cellule comprenant un point reçoit la valeur de l'attribut des données ponctuelles converties. Il est également possible de procéder à une généralisation des données d'origine. Par exemple, si deux points ou plus sont compris dans l'étendue d'une cellule, un des points est sélectionné de façon aléatoire pour être utilisé comme valeur de la cellule. Ainsi, vous pouvez obtenir un nombre de cellules contenant des valeurs qui sera inférieur au nombre de points convertis.

Par définition, un point n'a pas de surface, pourtant il est converti en une cellule représentant une surface. Dans un jeu de données raster, les entités ponctuelles sont représentées par la plus petite unité d'un raster : une cellule. Gardez à l'esprit qu'une cellule a comme propriété la surface. Plus la taille de cellule est petite, plus la surface est petite et plus la représentation de l'entité ponctuelle est rapprochée. Les points qui ont une surface dans un jeu de données raster ont une précision de plus ou moins la moitié de la taille de cellule.

Entités ponctuelles comparées aux entités ponctuelles raster

Données linéaires

Les données linéaires représentent toutes les entités qui sous une certaine résolution apparaissent comme une simple ligne (par exemple, une route, un cours d'eau ou une ligne électrique). Une ligne n'a par définition pas de surface. Dans un jeu de données, une ligne peut être représentée par une suite de cellules connectées. Comme avec les données ponctuelles, la précision de la représentation varie en fonction de l'échelle des données et de la résolution du jeu de données raster.

Entités linéaires comparées aux entités linéaires raster

Comme avec les données ponctuelles, les entités de données linéaires prennent la largeur de la cellule. Si des entités linéaires représentant des routes sont converties en cellules d'un kilomètre, la largeur des routes est égale à un kilomètre. De ce fait, vous devez choisir une taille de cellule appropriée à l'entité que la ligne représente.

Données polygonales

Les données polygonales ou surfaciques sont idéalement représentées par une suite de cellules connectées qui composent la forme de l'entité avec beaucoup de précision. Parmi des exemples citons les bâtiments, les étangs, les sols, les forêts, les marécages et les champs.

Lors de la conversion de polygones en grilles, chaque cellule du jeu de données raster en sortie résultant du processus de conversion se voit attribuer la valeur de l'entité qui remplit le mieux la cellule (lorsque vous utilisez ArcInfo Workstation ArcGrid) ou qui est détectée dans le processus d'analyse au sein de la cellule.

La représentation des limites malléables d'un polygone par une série de cellules carrées peut poser quelques problèmes, dont le plus notoire correspond à un aspect irrégulier semblable à des marches d'escalier. Pour les jeux de données raster très volumineux (de plusieurs millions de cellules), l'effet "marches d'escalier" devient négligeable si vous utilisez une résolution de cellule plus fine.

Entités surfaciques comparées aux entités surfaciques raster

Pour résumer, la précision de la représentation raster ci-dessus dépend de l'échelle des données et de la taille de cellule. Plus la résolution de cellule est élevée et plus le nombre des cellules représentant de petites surfaces est important, plus la représentation sera précise, avec en contrepartie une taille de fichier du jeu de données raster plus importante.


7/10/2012